lundi 25 janvier 2010

A pour ANPE, D pour Deezer... X pour XXL Vidéo


Voilà la version française du classement d'un blog du NYT qui indique le premier mot associé à une lettre tapée dans la barre recherche de Google.fr. Comme dans le classement américain, on trouve pas mal de groupe de commerce et de distribution (Boulanger, Ikéa, Kiabi, Zara) mais aussi d'avantage de services gratuits (Pages jaunes, Mappy, Jeux.fr, Skyblog) et un peu de cul (XXL Vidéo). Finalement il ressort qu'aux US, Internet est d'avantage un outil de consommation qu'en France (Wal-Mart, XBox 360, Lowe's...) alors qu'en France c'est l'esprit de gratuité (télécharger, Deezer, Wikipedia...) qui prédomine. Avec la crise en toile de fond (ANPE)...

A: ANPE
B: Boulanger
C: CDiscount
D: Deezer
E: Ebay
F: Facebook
G: Gmail
H: Hotmail
I: Ikea
J: Jeux.fr
K: Kiabi
L: Le Bon Coin
M: Mappy
N: NRJ
O: Orange
P: Pages jaunes
Q: Quelle
R: RATP
S: Skyblog
T: Télécharger
U: UGC
V: Via Michelin
W: Wikipedia
X: XXL Video
Y: Youtube
Z: Zara

mardi 19 janvier 2010

Effroi, Different Class de Pulp c'était il y a 15 ans


Sur internet, je ne paierai jamais


Ce matin une info éco tombe sur mon Twitter. Cadbury accepte l'OPA de Kraft. Vite GoogleActu, je tape Cadbury, je vais sur le NouvelObs , l'AFP, Challenges... J'attends 15 min et hop, Challenges met en ligne une lettre du patron de Cadbury à ses salariés. Et un article de plus. J'ai déboursé que dalle et j'ai eu mes infos. Dans le même temps, le New York Times prépare une annonce pour le 27 janvier. Il parait qu'il va rendre une bonne partie de son contenu payant, moyennant un abonnement. C'est ce que tente Murdoch depuis un an. "Tu veux l'info, faut payer coco!" En théorie pourquoi pas? Faut bien les payer les journalistes. Sauf que cette théorie se heurte violemment au mur de la pratique sur internet. Et sans airbag. C'est à dire qu'une fois mis le doigt dans l'engrenage du payant, rame derrière pour maintenir ton audience. Ce que je dis est peut-être d'une grande banalité mais personne ne semble en tenir compte: internet a complètement changé notre consommation d'informations. Quand j'étais gamin, mon grand-père était abonné au Provençal et ça lui suffisait. Mon père achetait Le Monde, Libé et le Nouvel Obs et c'était à peu près tout. Moi internaute, jamais je ne me contenterai de liberation.fr ou du monde.fr. Alors je fais quoi? Dans un monde payant: je m'abonne à 10 journaux en ligne (nombre moyen de sites d'infos différents que je fréquente par jour), et je lâche 400 ou 500 euros par mois? Tout ça pour pour une poignée de signes par jour? Ca ne marche pas. On me dit: il faut mettre quelques articles en accès libre? Lesquels alors? Les plus intéressants (donc ceux pour lesquels les gens paieraient...), les moins intéressants (impossible évidemment)...

Quelle solution? Aux vues des pratiques actuelles sur internet, j'oscille entre le aucune (attendre l'hypothétique jour où la pub sur internet rapportera vraiment) et le micro-paiement à l'unité. L'abonnement à un titre de presse ne fonctionnant pas, pourquoi ne pas imaginer un système à la paypal sous chaque article? Un code rapide, un clic, 5 à 10 centimes prélevés sur le compte en banque et l'article est disponible. De l'indolore pour le lecteur, du cash pour le journal en complément de la pub. Je ne vois pas d'autre façon de me faire payer pour de l'info sur le web. Il faut que ce soit rapide et indolore. Bref, tout le contraire de ce qui est envisagé aujourd'hui.

vendredi 8 janvier 2010

C'est quoi un bon article?


Si Einstein s'était penché sur la presse, il aurait certainement élaboré une théorie intéressante sur la perception relative de la qualité d'un article. En tant que rédacteur, un bon article c'est un papier bien rythmé, écrit simplement mais de manière percutante, sur un sujet qui m'intéresse avec des infos que je n'avais jamais lu ailleurs.
Ce matin, après l'écriture d'un papier que je considère comme moyen sur le classement des 250 groupes mondiaux de grande distribution, une secrétaire de rédaction du journal est venu me voir: "Très bien ton papier, il est pile à la bonne longueur." C'est pour elle la définition d'un bon article: un article pile à la bonne longueur. Du coup je me suis demandé qu'elle était la définition d'un bon article pour différentes personnes. Ca donne ça:

-Un papier à la bonne longueur pour un secrétaire de rédaction
-Un papier rendu à l'heure pour un maquettiste
-Un papier bien écrit avec quelques petites erreurs pour un chef de service qui prendra plaisir (et justifiera son salaire) à souligner ces quelques erreurs
-Un papier long pour un pigiste (payé au signe)
-Un papier copier-coller de communiqué de presse pour une entreprise sur laquelle porte ledit papier
-Un papier vinaigre pour une entreprise concurrente
-Un papier richement illustré pour un photographe
-Trois papiers pour un DRH (parce que t'es pas payé pour n'écrire qu'un papier)
-Un papier cosigné pour un collègue de boulot (car c'est quand même moi qui t'ai filé l'info selon laquelle la console portable de Nintendo s'appelle la DS et non la GS)
-Un papier écrit en interne pour un rédac-chef (parce que bon on a plus de budget pige ce mois-ci)
-Un papier dont le pdf a été envoyé par mail pour un attaché de presse (car "je ne suis pas abonné à votre publication, on la trouve en kiosque?")
-Un papier court pour un commercial du journal ("je la mets où ma pub moi??")

Bref, suffit d'avoir le code. Et ce billet de blog, vous le trouvez bon?

lundi 4 janvier 2010

Up up and away



Pour commencer l'année en douceur, voilà mon top 10 à moi -donc le top 10 tout court sachant que mon goût est irréprochable- des longs métrages de Pixar sortis à date. Evidemment peut-être que dans 10 jours, une demi heure ou 4 ans, je conchierai le premier et porterai le dernier aux nues. Et j'aurai un fois de plus raison. Décidément.

1. Là-haut (Up) de Docter/Peterson 2009
2. Les Indestructibles (The Incredibles) de Bird 2004
3. Monstres et Cie (Monsters, Inc) de Docter/Silverman/Unkrich 2001
4. Ratatouille de Bird/Pinkava 2007
5. Toy Story 2 de Lasseter 1999
6. Cars de Lasseter 2006
7. Toy Story de Lasseter 1995
8. 1001 pattes (A Bug's Life) de Lasseter 1998
9. WALL-E de Stanton 2008
10. Le Monde de Nemo (Finding Nemo) de Stanton/Unkrich 2003

Qu'en conclure?
1. Qu'Andrew Stanton est à mon sens le moins génial des réal de Pixar. Y'a toujours une morale gnan-gnan très "dineyenne" dans ses films. Malgré cela, un sens aigü du dramatique (disneyen toujours mais dans le bon sens) qui rattrape le pudding de bons sentiments.
2. Que Lasseter n'est pas le plus génial du lot. Pour moi c'est l'entertainer à l'américaine par excellence, soit le gamin qui fait des films pour grands gamins avec des jouets, des voitures dans une grande marmite de morale bon enfant. Mais il le fait si bien, avec une écriture qui flirte avec le précipice du ringard sans jamais tomber. Un génie à sa manière.
3. Que Brad Bird et surtout Pete Docter sont les plus talentueux de l'équipe. Le petit génie Brad Bird (il a réalisé son premier film d'anim à 11 ans!) débauché par Pixar après le Warnerien sans succès Géant de Fer est le plus grand casseur de codes de la bande. Son film sur les supers héros (Les Indestructibles) est un fantasme de nerd absolu, son "Tom&Jerry" (Ratatouille) est le meilleur film sur la France jamais réalisé par un étranger. Quant à Docter (Là-Haut et Monstres), est le grand metteur en scène de Pixar. Deux exemples: le plan final (les 5 dernières secondes) de Monstres et Cie a priori banal mais tellement touchant, et le petit film sur la vie de Carl et Ellie dans Là-Haut, soit la plus sublime poignée de minutes du cinéma de Pixar... du cinéma tout court.